M. Fantastique (Pedro Pascal), La Femme Invisible (Vanessa Kirby), La Torche Humaine (Joseph Quinn) et La Chose (Ebon Moss-Bachrach) : les Fantastic Four font enfin leur entrée dans le Marvel Cinematic Universe, lançant au passage la sixième Phase (eh oui, déjà…) de la franchise super-héroïque. Très attendu par les fans, Les 4 Fantastiques : Premiers pas (2025) parlera aussi aux néophytes du MCU, puisque le film est une origin story assumée qui ne nécessite aucun visionnage « de rattrapage » en amont.
Et pour cause : l’histoire se déroule dans un univers parallèle rétrofuturiste – précisément la Terre-828 – ce qui explique la non-intervention du quatuor contre Thanos dans les précédents longs métrages de la saga. Néanmoins, il peut être intéressant de (re)voir certains films et séries Marvel pour mieux comprendre quelques subtilités et connexions. A commencer, bien sûr, par Les Quatre Fantastiques (1994), Les 4 Fantastiques (2005), Les 4 fantastiques et le Surfer d'argent (2007) et Les 4 Fantastiques (2015) pour faire connaissance avec les personnages et voir leurs précédentes incarnations. Mais ce n’est pas tout ! JustWatch vous en dit plus, suivez le guide.
Thunderbolts* (2025)
Attention, spoiler ! Dans une scène post-générique de Thunderbolts* (2025) qui a indiscutablement hypé les spectateurs, on voit débarquer sur son écran de contrôle un vaisseau spatial interdimensionnel. Rien de très surprenant dans un MCU déjà rompu aux aventures cosmiques, sauf que l’appareil au design épuré et rétro est frappé du sigle très reconnaissable des Fantastic Four (un 4 blanc sur fond bleu). Les quatre héros font ainsi leur entrée sur notre Terre-616 : on ignore juste quand et comment cette séquence s'intégrera dans Les 4 Fantastiques : Premiers pas (2025). Réponse au cinéma !
Mais qu’on se le dise, cette capsule bonus n’est pas la seule raison de donner leur chance aux Thunderbolts* : les personnages, comme le film, sont des outsiders au sein de l’univers Marvel. Et le groupe de anti-héros menés par la nouvelle Black Widow (Florence Pugh) est l’une des bonnes surprises d’une franchise qui commençait à rencontrer quelques turbulences. L’action est là, l’humour aussi, mais au service d’une certaine profondeur qui explore la santé mentale, la solitude, la dépression même… Et puis il y a Bob, déjà adopté par les fans. Maintenant, si vous cherchez un peu des Avengers dans ces New Avengers, vous risquez d’être déçu. Vous voilà prévenus.
Doctor Strange in the Multiverse of Madness (2022)
Il y a au moins deux bonnes raisons de regarder Doctor Strange in the Multiverse of Madness (2022) en amont des 4 Fantastiques . D’abord, comme le titre l'indique, on y aborde frontalement la notion de Multivers. Ce concept cher à Marvel permet de comprendre – et d’accepter – qu’une multitude de réalités cohabitent, et que des ponts entre les dimensions sont possibles grâce à la magie d’un Stephen Strange (qui avait déjà expérimenté cette manipulation périlleuse dans Spider-Man : No Way Home) ou les pouvoirs d’une America Chavez. Ensuite, on y croise une autre version de Reed Richards, campé par un John Krasinski convaincant et conscient de la notion d’univers parallèles, lui qui opère au sein des sages Illuminatis. Convenons d’ailleurs que même si Pedro Pascal est un fantastique (!) M. Fantastique, Krasinski aurait mérité sa propre aventure Marvel.
Au-delà de ces ponts avec les Fantastic Four, ce second tour de magie de Doctor Strange occupe une place à part au sein du MCU. Une place horrifique, puisque le film va lorgner du côté de l’épouvante entre une ambiance sombre, quelques fulgurances gores, un zombie Strange, un double maléfique et une sorcière rouge (Elizabeth Olsen) aux pouvoirs VRAIMENT inarrêtables. Même s’il doit évidemment cocher les cases du cahier des charges marvelien, Sam Raimi (papa de la saga Evil Dead et réalisateur de la trilogie Spider-Man) donne au film un ton très particulier… qui laissera de marbre les allergiques au fantastique et/ou au Multivers.
Deadpool & Wolverine (2024)
La notion de multivers est également centrale dans Deadpool & Wolverine (2024), qui prolonge avec beaucoup d’humour et de surprises les règles des univers parallèles et des variants introduits dans la série Loki (2021) et surveillés par le Tribunal des Variations Anachroniques. Et parmi ces surprises – attention spoiler – il y a le grand retour de Chris Evans en Johnny Storm / La Torche Humaine (membre des 4 Fantastiques en 2005 et 2007)… là où les fans attendaient un fringant Captain America. Son apparition est non seulement mémorable et hilarante, mais elle confirme surtout que les univers parallèles seront désormais centraux dans le MCU. Rappelons d’ailleurs que si les trois premières phases étaient réunies sous la bannière de « La Saga de l’Infini », les phases 4,5 et 6 s’intègrent, elles, dans « La Saga du Multivers ». A ce titre, les scènes post-génériques de Ant-Man et la Guêpe : Quantumania (2023) et The Marvels (2023) sont intéressantes à rattraper.
Mais il n’y a pas que Chris Evans qui enflamme le long métrage : il y a la rencontre tant espérée entre le mutant taciturne et le mercenaire encagoulé à la langue bien pendue (et leurs différentes versions). Dans Deadpool (2016) et Deadpool 2 (2018), Ryan Reynolds n’arrêtait pas de déclarer sa flamme à Hugh Jackman, et c’est plus que jouissif de voir le comédien -qui avait pourtant raccroché les griffes après Logan (2017)- accepter l’invitation pour venir s’amuser dans un film ultra-méta qui déborde de fan-service et qui se moque de tout et tout le monde (à commencer par la Fox, Disney et Marvel). C’est peut-être d’ailleurs la limite de Deadpool & Wolverine qui pourrait donner à certain.es le sentiment d’une approche qui tourne en boucle… et donc à vide. Quand d’autres seront carrément perdu.es entre les références à d’anciens Marvel pré-MCU et à des mécaniques multiversiennes qui nécessitent d’avoir vu la série Loki.
Les Éternels (2021)
Après une première évocation dans Les Gardiens de la Galaxie vol. 2 (2017) à travers les pouvoirs du bien nommé Ego (Kurt Russell), Les Éternels (2021) introduit plus concrètement la dimension cosmique au sein de l’univers cinématographique Marvel. Comprendre qui sont les Éternels, les Déviants et les Célestes (ce qui n’est pas toujours simple, on peut en convenir !), c’est mieux cerner qui sont le dévoreur de mondes Galactus (Ralph Ineson) et son héraut Shalla-Bal / La Surfeuse d'Argent (Julia Garner) dans Les 4 Fantastiques : Premiers pas (2025).
Confié à Chloé Zhao, Les Éternels occupe une place à part dans le MCU. Grâce à son approche visuelle subtile et la patte naturaliste de la réalisatrice oscarisée de Nomadland (2020). Mais aussi parce que ses personnages, non-humains et immortels, ont des aspirations bien différentes des super-héros Marvel traditionnels. Il y a des combats, bien sûr. Spectaculaires, d’ailleurs. Mais il y a également une profondeur et une humanité qui tranchent avec les autres productions de la franchise. Un rythme différent, aussi, plus contemplatif et verbeux, qui pourra décontenancer les fans des empoignades de Iron Man & Cie. Mais qu’on apprécie ou pas la proposition, on ne peut que convenir qu’elle est différente. Reste désormais une vraie question qui n’a pas encore trouvé de réponse : à quoi vont donc servir ces personnages dans la suite du MCU ?
Avengers : Infinity War (2018) et Avengers : Endgame (2019)
Ne comptez pas sur nous pour spoiler : on ne vous dira pas si Robert Downey Jr. fait une petite apparition sous le masque de Dr. Doom dans Les 4 Fantastiques : Premiers pas (2025), lui qui est annoncé depuis plusieurs mois comme le grand méchant du prochain Avengers : Doomsday (2026) où les Fantastic Four joueront justement un rôle central. Au cas où, il peut être pertinent de lancer le diptyque Avengers : Infinity War (2018) / Avengers : Endgame (2019) en amont de votre séance en salles pour suivre les derniers pas de l’acteur sous l’armure de Tony Stark / Iron Man. Il y a peut-être des indices qui nous ont échappé au regard du nouveau rôle qui attend le comédien…
Et puis de toute façon, disons-le franchement, on a envie de (re)voir ces deux opus à l’infini (!) parce que ce sont des chapitres Marvel majeurs. Il y a ce méchant incroyable (les frères Russo n’avaient pas menti en présentant Thanos comme le Dark Vador du MCU). Il y a ce claquement de doigts aux conséquences tragiques. Il y a cette rencontre attendue entre tous les pans de l’univers Marvel. Il y a ce casse temporel et quantique génialement cinématographique. Il y a ce « Avengers… Rassemblement » mémorable et ce « Et moi, je suis… Iron Man » mythique. Infinity War / Endgame, c’est définitivement le sommet d’une franchise qui peine depuis à retrouver de telles hauteurs. Peut-être l’an prochain avec Doomsday ?











































































































