Depuis son lancement, Stranger Things a révélé de nombreux talents. Déjà les frères Duffer bien sûr : le duo de scénaristes, qui a fait le bonheur de Netflix depuis 2016, est aujourd’hui courtisé par les grands studios et vient de signer un contrat d’exclusivité avec Paramount. Et devant la caméra, outre la mise en orbite tardive du talentueux et attachant David Harbour, la série a lancé les carrières de Millie Bobby Brown, Finn Wolfhard, Caleb McLaughlin, Gaten Matarazzo, Noah Schnapp, Natalia Dyer, Charlie Heaton, Joe Keery, Sadie Sink, Maya Hawke ou Dacre Montgomery. Et surtout d’un certain Joseph Quinn.
En 2022, dans la saison 4, les abonné.es Netflix se prennent de passion pour l’acteur britannique et son personnage de métalleux au grand cœur, Eddie Munson. Un MTV Movie + TV Award de la Révélation de l’année plus tard, Joseph Quinn s’impose comme l’un des jeunes visages qui comptent et un vrai talent à suivre, et se retrouve de plus en plus sollicité par de grands réalisateurs et de grosses productions hollywoodiennes. Au point, aujourd’hui, de rejoindre l’écurie du Marvel Cinematic Universe et par la suite l’un des biopics les plus attendus des années à venir.
Et si, parallèlement à la Pedro Pascal mania, on assistait à la naissance d’une Joseph Quinn mania ? Si vous aussi, vous vous enflammez aussi pour Joseph Quinn, JustWatch vous invite à rejoindre son fan club en listant les films et les séries incontournables qui ont marqué le parcours du comédien, classés du moins bon (tout est relatif) au meilleur rôle !
10. Warfare (2025)
Dans Warfare (2025), Joseph Quinn est plongé avec ses frères d’armes (Will Poulter, Cosmo Jarvis, Charles Melton, Noah Centineo…) dans un moment intense de la bataille de Ramadi, survenue en novembre 2006 en Irak. Piégé dans un bâtiment, un groupe de Navy SEALs américains va y affronter l’ennemi tout en soignant ses propres blessés, en attendant une potentielle exfiltration.
Ultra-immersif et ultra-réaliste dans la lignée de films de guerre comme La Chute du faucon noir (2001), Du sang et des larmes (2013) et 13 Hours (2016), le long métrage réalisé par Alex Garland (Civil War, 2024) et l’ancien soldat Ray Mendoza (qui revisite ici sa propre expérience du combat) a été plébiscité par le public et la critique outre-Atlantique. Au sein de cette distribution chorale, Joseph Quinn se distingue dans le rôle d’un soldat gravement blessé, victime de douleurs terribles et d’un choc psychologique immense : ses hurlements et son regard unique où passent énormément de choses rend sa performance intense et inoubliable.
9. Catherine the Great (2019)
Habitué des rôles en costumes, Joseph Quinn fait face à l’immense Helen Mirren, alias Catherine the Great (2019), dans les quatre épisodes de la série HBO centrée sur l'Impératrice de Russie. Sous la supervision du scénariste et auteur Nigel Williams (à l'œuvre sur Elizabeth I en 2005, déjà avec Helen Mirren), le comédien campe le Prince Paul, ambitieux héritier du trône impérial en pleine rivalité avec sa propre mère.
Là encore, les décors sont au diapason du casting pour un programme à recommander avant tout aux mordu.es d’intrigues de cour (Versailles, Marie-Antoinette, The White Queen, The White Princess), avec tout de même une pointe de modernité soap façon The Great (2020-2023) ou Bridgerton (2020). Comme à son habitude, Joseph Quinn propose une approche subtile, avec un personnage constamment tiraillé entre son ambition et ses failles.
8. Sans un bruit : Jour 1 (2024)
A défaut de livrer aux spectateurs le troisième volet de la saga post-apocalyptique initiée par Sans un bruit (2018), les studios Paramount font patienter les fans de l’univers avec un prequel sobrement baptisé Sans un bruit : Jour 1 (2024). Le film revient donc au moment où les créatures extraterrestres, ultra-sensibles aux sons, arrivent sur Terre, plongeant le monde dans le silence. Et en particulier la ville de New York, alors que le discret et froussard Joseph Quinn se joint à Lupita Nyong'o – et son chat – pour tenter de survivre dans la ville dévastée.
Solide série B, le film abandonne la dynamique familiale des autres chapitres pour se concentrer sur l’association de deux êtres qui n’auraient jamais dû se rencontrer, avec une réelle émotion et des séquences immersives (la scène du métro est un bijou de tension). Bref, une séance idéale pour les fans de Bird Box (2018), 28 jours plus tard (2002) et Je suis une légende (2007), dans lequel Lupita Nyong'o et Joseph Quinn parviennent à faire passer énormément de choses par le regard.
7. Gladiator II (2024)
Dans Gladiator II (2024), Joseph Quinn devient lui-même un monstre : l’Empereur Geta, qui codirige Rome avec son jumeau Caracalla (Fred Hechinger). Sadiques et cruels, les deux frères apprécient particulièrement la violence des jeux du Colisée, et notamment les combats de gladiateurs (rhinocéros, bateaux, requins… tout y passe !). Habité et le regard fiévreux, Joseph Quinn rappelle notamment le Caligula (1979) incarné par Malcolm McDowell, même si le réalisateur Ridley Scott évoque plutôt Butt-Head et Johnny Rotten comme inspirations !
Également emmené par Paul Mescal, Pedro Pascal, Connie Nielsen et Denzel Washington (qui offre un véritable récital à l’écran), ce péplum au budget énorme (entre 250 et 300 millions de dollars !) propose certes des séquences ultra-impressionnantes mais peine à rivaliser avec l’aura du premier Gladiator (2000). Reste un spectacle majeur, avec les stars incontournables du moment où la performance sadique de Joseph Quinn marque les esprits.
6. Les 4 Fantastiques : Premiers pas (2025)
Après la science-fiction, le film de guerre et le péplum, Joseph Quinn poursuit son parcours hollywoodien sans faute chez Marvel dans une origin-story au savoureux ton rétro-futuriste. Au sein de la famille super-héroïque des 4 Fantastiques : Premiers pas (2025), il est Johnny Storm alias la Torche Humaine, l’intrépide frère de Sue Storm capable de prendre feu, de manipuler les flammes et de voler à grande vitesse.
Avant lui, Chris Evans (Les 4 Fantastiques, 2005) et Michael B. Jordan (Les 4 Fantastiques, 2015) s’étaient glissés dans le costume de la tête brûlée du quatuor. Joseph Quinn a toutefois promis que son approche du personnage diffèrerait de ces précédentes itérations : plus sensible, plus intelligent, plus empathique… mais toujours drôle !
5. Les Misérables (2018)
Habitué à transposer de grands classiques de la littérature pour le petit écran (Orgueil et préjugés, 1995 ; La Foire aux Vanités, 1998 ; Docteur Jivago, 2002 ; Raison et sentiments, 2008 ; Guerre et Paix, 2016), Andrew Davies s’attaque aux Misérables, qu’il décline en six épisodes pour la BBC en 2018. Avec la même approche que pour ses autres adaptations : décors et costumes majestueux et casting solide. On croise ici Dominic West (Jean Valjean), David Oyelowo (Javert), Olivia Colman (Madame Thénardier), Lily Collins (Fantine) ou Josh O'Connor (Marius)... et bien évidemment Joseph Quinn.
Le comédien met ici sa beauté et son intensité au service d’Enjolras, leader de l’association révolutionnaire « Amis de l'A B C » décrit comme angéliquement beau dans le roman de Victor Hugo. Mais aussi -et surtout- son talent puisqu’il livre dans la deuxième moitié de la mini-série (épisodes 4, 5 et 6) une prestation charismatique et passionnée, avec toute la verve, l’héroïsme et le romantisme de ce militant idéaliste précédemment incarné par Aaron Tveit (Les Misérables, 2012), Lennie James (Les Misérables, 1998), Hervé Furic (Les Misérables, 1982) ou Serge Reggiani (Les Misérables, 1958).
4. C.B. Strike (2020)
Saviez-vous que J.K. Rowling, la créatrice de la saga Harry Potter, a écrit plusieurs romans policiers sous le pseudonyme de Robert Galbraith ? Rassemblés au sein de la collection Les Enquêtes de Cormoran Strike, les sept livres suivent le travail d’un détective privé et de sa fidèle secrétaire, et ont parallèlement été adaptés par la BBC One dans la série C.B. Strike. Quelque part entre Broadchurch (2013-1017), Sherlock (2010-2017), Les Enquêtes de Vera (2011-2025) et Dublin Murders (2019), la série propose tout ce qu’on aime dans le polar made in England, avec une petite touche de tension amoureuse façon Castle (2009-2016).
Joseph Quinn apparaît dans la quatrième saison, qui transpose à l’écran le roman Blanc mortel (Lethal White), dans le rôle d’un jeune homme mentalement instable qui dévoile la mort d’une petite fille aux duo d’enquêteurs Tom Burke / Holliday Grainger. Sa prestation magnétique dans un rôle pour le moins complexe a marqué les spectateurs britanniques, quand bien même le comédien n’est que « de passage » dans la série.
3 Dickensian (2015-2016)
Voilà une pépite méconnue, qui devrait ravir les amatrices et amateurs de littérature britannique. Dickensian (2015-2016) propose en effet un parti-pris étonnant : rassembler les personnages imaginés par Charles Dickens dans une seule intrigue, dans le même quartier victorien, alors que l’inspecteur Bucket (Stephen Rea) mène l’enquête sur le meurtre de l’associé d’Ebenezer Scrooge. On y croise ainsi des héros issus de Un chant de Noël, Oliver Twist, La Maison d'Âpre-Vent, Le Magasin d'antiquités, L'Ami commun ou Les Grandes Espérances.
C’est dans ce roman que Joseph Quinn trouve son premier grand rôle : sous le costume d’Arthur Havisham, il livre une prestation habitée et tragique, entre paranoïa et jalousie. Si le personnage était très secondaire dans le livre de Dickens, le comédien en fait un protagoniste marquant et tragique, dont il incarne la souffrance de manière nuancée et complexe.
2 Retour à Howards End (2017)
Après un rôle régulier dans la série Dickensian (2016) et un épisode de la saison 7 de Game of Thrones (2017), Joseph Quinn s’illustre dans les quatre épisodes de la mini-série Retour à Howards End (2017). L’adaptation BBC du roman de E.M. Forster suit les destins de trois familles dans l’Angleterre du début du XXe siècle. Face à Hayley Atwell, Matthew Macfadyen et Julia Ormond, l’acteur incarne Leonard Bast, un jeune homme idéaliste issu d’une famille ouvrière qui rêve de s’extraire de sa condition.
Si cette nouvelle adaptation ne se hisse pas au niveau du film de 1992, elle est portée par une distribution solide et de magnifiques décors qui ne manqueront pas de ravir les amateurs de drames britanniques en costumes comme Les Vestiges du jour (1993), Gosford Park (2001) et l’incontournable Downton Abbey (2010-2015). Et Joseph Quinn y fait des merveilles, avec une proposition sensible et mélancolique.
1. Stranger Things (2022)
Cheveux longs, veste en jean, t-shirt frappé du logo Hellfire Club, doigts de métal dégainés : dans la saison 4 de Stranger Things, Joseph Quinn vole la vedette à tous les personnages (même Eleven !). Rebelle et attachant, son Eddie Munson, accusé à tort du meurtre d’une élève du lycée de Hawkins, va rejoindre la bande de Dustin et Cie pour prouver son innocence et affronter le maléfique Vecna. Jusqu'à un concert final apocalyptique face aux créatures du monde à l’envers…
Véritable lettre d’amour au cinéma et à la littérature fantastique des années 80, teen-drama horrifique d’une générosité rare, la série Netflix est un phénomène pop mondial comme on n’en voit rarement : seules quelques shows comme Games of Thrones (2011-2018) et avant cela Friends (1994-2004) avaient eu un impact similaire sur les téléspectateurs. Et Joseph Quinn est un mini-phénomène au sein du phénomène : dès sa première scène, on devient immédiatement fan. Reviendra-t-il dans la saison finale ? Réponse en novembre 2025.
BONUS - Les Beatles : le quadruple biopic-événement (prochainement)
Du Rashōmon (1950) de Akira Kurosawa au Dernier Duel de Ridley Scott (2021), la variation autour d’un récit proposant plusieurs points de vue sur un même événement a toujours été passionnante à suivre. Sam Mendes (Skyfall, 2012) s’apprête encore plus fort avec son projet de biopic sur Les Beatles : quatre films dédiés à la formation légendaire, à raison d’un long métrage racontant leur histoire selon le regard de chaque membre du groupe. Joseph Quinn y jouera George Harrison face à Paul Mescal (Paul McCartney), Harris Dickinson (John Lennon) et Barry Keoghan (Ringo Starr). Découvrir la nouvelle vague du cinéma britannique dans la peau des « quatre garçons dans le vent » ? Dire qu’on a hâte serait un euphémisme ! Rendez-vous est pris pour le printemps 2028 ! Oui, il faudra être patient…