Explosions, répliques cultes et duo de flics déjantés : depuis 1995, la saga Bad Boys signée Michael Bay (puis Adil El Arbi et Bilall Fallah) a redéfini le buddy movie d’action et s’est imposée comme un rendez-vous incontournable du cinéma grand spectacle.
Portée par Will Smith et Martin Lawrence, elle marie humour corrosif, amitié sincère et scènes d’action XXL où chaque course-poursuite devient un morceau d’anthologie. Véritable cocktail d’adrénaline et de comédie, la franchise a accompagné plusieurs générations de spectateurs et continue d’incarner ce mélange rare de fun et de fureur.
JustWatch vous invite à (re)découvrir tous les films Bad Boys dans l’ordre, pour revivre l’évolution de ce duo aussi improbable qu’attachant.
Bad Boys (1995)
Premier opus de la saga, Bad Boys (1h59) pose les bases. Mike Lowrey (Will Smith), flic frimeur et séducteur, et Marcus Burnett (Martin Lawrence), père de famille stressé, doivent protéger une témoin menacée tout en enquêtant sur une affaire de trafic de drogue. Le contraste entre leurs personnalités crée une alchimie irrésistible, entre blagues incessantes et coups de feu à répétition. Michael Bay impose déjà son style : caméra nerveuse, explosions spectaculaires et humour décalé.
Malgré son budget limité, ce premier volet a marqué toute une génération, offrant une alternative fun et colorée aux polars urbains sombres des années 90. Les films buddy cop, c'est du vu et revu, surtout lorsque tout oppose les deux personnages principaux, mais il est vrai qu'ici, ça marche très bien. Et puis il faut avouer que l'on doit la popularité de ce sous-genre à Bad Boys, mais aussi à L’Arme Fatale (1987-1998) ou Rush Hour (1998-2007), dans lesquels on retrouve le même mélange d’action et de complicité comique.
Bad Boys II (2003)
Plus grand, plus bruyant, plus explosif et plus long : Bad Boys II (2h27) pousse tous les curseurs à fond. Cette fois, Mike et Marcus affrontent un cartel de la drogue mené par un ennemi impitoyable. Le film enchaîne les poursuites délirantes, notamment une scène mémorable d’autoroute où les voitures volent dans tous les sens, entre explosions, fusillades et semi-remorque qui défonce tout sur son passage. C’est l’essence du cinéma d’action décomplexé des années 2000.
Certains reprochent au film sa durée excessive à une époque où ce n'était pas la norme, et son côté « too much ». Mais pour les fans, c’est justement ce qui en fait un plaisir coupable irrésistible. Si Bad Boys premier du nom était une promesse, ce deuxième épisode est un feu d’artifice assumé. J'avais déjà sorti les popcorns pour regarder le premier opus, mais celui-ci est encore plus divertissant et nous en met plein les yeux. Ce n'est pas du grand cinéma, mais ce qu'on attend de Michael Bay est plutôt du grand divertissement. Ses exagérations assumées et l'alchimie entre Will Smith et Martin Lawrence en font le film que j'ai préféré de la saga. En plein dans les années 2000, un autre film faisant parler de lui pour ses courses poursuites et son côté too much, c'était Fast & Furious (2001). Immanquable si vous recherchez des cascades insensées.
Bad Boys for Life (2020)
Après 17 ans d’absence, Will Smith et Martin Lawrence reviennent avec Bad Boys for Life (2h04). Plus mûrs, leurs personnages affrontent cette fois un groupe de mercenaires albanais animés par un désir de vengeance. Et le poids des années. L’action est toujours là, mais le film prend aussi le temps de développer un nouvel angle, entre bilan de vie et peur de vieillir.
Réalisé par Adil El Arbi et Bilall Fallah, ce troisième opus modernise la franchise sans trop prendre de risque. Malgré quelques petits changements qui restent bienvenus, la saga peine à se renouveler vraiment. On y retrouve tout de même le fun des débuts et des bonnes scènes d’action. Pour les nostalgiques des films de cette époque, le même constat peut être fait du Flic de Beverly Hills : Axel F. (2024). Sans être dans le grand cinéma, ces films ont le mérite de divertir.
Bad Boys Ride or Die (2024)
Dernier volet en date, Bad Boys: Ride or Die (1h55) montre Mike et Marcus confrontés à une affaire qui va mettre leur loyauté à rude épreuve. Entre trahisons, révélations et fusillades dantesques, ce quatrième film prouve que le duo a encore beaucoup d’énergie à revendre. Les scènes d’action sont plus spectaculaires que jamais, mais toujours portées par la complicité irrésistible de ses deux héros. C’est bien grâce à ce duo désormais devenu culte que la franchise tient toujours debout. On rigole, on regarde le film avec plaisir, et on passe à autre chose.
Plus condensé et plus rythmé que Bad Boys 3, ce nouveau chapitre prouve que la franchise peut encore rivaliser avec les films d'action comme Fast & Furious : Hobbs & Shaw (2019) ou Agents presque secrets (2016), qui partagent cette touche d’humour et un style old-school. Pour les fans d’action généreuse et de buddy movies survitaminés, qui ont envie de passer un bon moment, c’est une conclusion (provisoire ?) idéale.