Depuis 2009, Jenny Han fait battre le cœur des lectrices et des lecteurs dans le monde entier avec ses romans young adult traduits dans une trentaine de langues, qui parlent avec modernité, douceur et subtilité des premiers émois adolescents et de triangles amoureux.
Et depuis 2018, l’autrice américaine d’origine sud-coréenne fait également vibrer les abonné.es streaming avec des adaptations réussies, qui embrasent les réseaux sociaux à chaque film ou nouvel épisode sur Netflix ou Prime Video.
Vous cherchez à comprendre le phénomène Jenny Han ? Découvrir qui sont ces Lara Jean, Belly et Kitty dont parlent vos ami.es ou vos ados ? Votre cœur balance entre les beaux Peter Kavinsky et John Ambrose ? Vous hésitez entre la #TeamConrad et la #TeamJeremiah ? Prenez un plaid, un pot de glace et quelques mouchoirs : JustWatch vous dresse la liste de toutes les adaptations de la romancière !
À tous les garçons que j'ai aimés (2018)
En 2018, les abonné.es Netflix font la connaissance de Lara Jean Song Covey, une jeune femme américano-coréenne qui rêve du grand amour mais qui passe sa vie à l’imaginer plutôt qu’à le vivre. C’est ainsi qu’elle écrit de belles et longues lettres à ceux qui ont fait battre son cœur depuis l’enfance, mais sans jamais leur envoyer. Sa petite sœur, l’espiègle Kitty, va alors donner un coup de pouce au destin en envoyant les missives aux cinq prétendants, dont Peter Kavinsky, le garçon le plus populaire du lycée… Ce quiproquo amoureux est le point de départ de À tous les garçons que j'ai aimés (2018), qui va amener notre héroïne à passer un contrat avec lui pour faire croire qu’ils sont en couple… jusqu’à ce que les sentiments s’en mêlent.
Attachant, rafraîchissant et avec juste ce qu’il faut de « gnangnan », le film rappelle beaucoup la relation « Je t’aime moi non plus » de 10 bonnes raisons de te larguer (1999) et Elle est trop bien (1999) et le ton des romcom young adult made in Netflix (la trilogie The Kissing Booth ou Sierra Burgess est une perdante). Il y a les papillons dans le ventre de l’adolescence, un couple craquant (l’alchimie entre Lana Condor et Noah Centineo est parfaite) et un esprit de famille vraiment touchant (on veut toutes et tous vivre dans la maison de John Corbett). Si on accepte les clichés un peu guimauve des romances teen, bien sûr ! En tout cas, depuis ce long métrage, le « pocket spin » est devenu un must-do des relations amoureuses…
À tous les garçons : P.S. Je t'aime toujours (2020)
Quelques mois à peine après la mise en ligne de À tous les garçons que j'ai aimés (2018), Netflix officialise la suite. Les abonné.es retrouvent donc notre joli couple et tous les personnages qui gravitent autour dans À tous les garçons : P.S. Je t'aime toujours (2020). Ce nouveau chapitre inverse toutefois le triangle amoureux du premier film : si Lara Jean aidait Peter à reconquérir sa chère et tendre deux ans plus tôt, c’est désormais notre héroïne qui se retrouve à hésiter entre deux prétendants, alors que John Ambrose (Jordan Fisher), l’un des destinataires d’une de ses lettres d’amour, réapparaît dans sa vie.
Entre doutes, hésitations et sentiments contradictoires, ce second opus capte les incertitudes des amours adolescentes à travers l’introspection continue de Lana Condor et un triangle amoureux qui préfigure celui de L'Été où…, sans (trop) tourner à la guimauve. Maintenant, on ne va pas se mentir, il y en a de la guimauve… On n’est même plus très loin du conte avec Stormy (Holland Taylor) comme marraine bonne fée. Donc soyons clairs, si vous n’aviez pas vraiment (voire pas du tout) accroché au précédent opus, il y a très peu de chances que celui-ci vous captive. Ou alors si : peut-être que son ton à la John Hughes (Breakfast Club, 16 bougies pour Sam, Rose Bonbon) saura vous embarquer ?
À tous les garçons : pour toujours et à jamais (2021)
Si le deuxième chapitre des aventures amoureuses de Lara Jean est le moins apprécié par la critique et le public (l’épisode central d’une trilogie est toujours le plus délicat), À tous les garçons : pour toujours et à jamais (2021) offre une belle conclusion à son histoire. Notre romantique et pétillante héroïne y retrouve toute sa place et, surtout, le récit l’entraîne vers le début de la vie d’adulte alors qu’elle doit choisir dans quelle université poursuivre ses études…
Son couple avec Peter peut-il y résister ? Faut-il décider pour soi ou en fonction de l’autre ? Comment vivre pleinement des moments qui ne seront plus que des souvenirs ? Une certaine mélancolie à la (500) jours ensemble (2009) plane sur ce final, qui tourne avec douceur la page de l’enfance et de l’adolescence pour aller vers plus de maturité, avec juste ce qu’il faut de mièvrerie. On appréciera notamment une ouverture vers d’autres lieux (New York, Séoul), mais toujours avec la patte visuelle douce et pastel qui a fait la marque de fabrique de la franchise.
L'Été où je suis devenue jolie (2022-2025)
Si Netflix a fait de Lara Jean (et de sa petite sœur Kitty, nous y reviendrons) son héroïne de romcom young adult, la plateforme Prime Video a misé sur Isabel Conklin, alias Belly, le personnage principal de la toute première trilogie de romans publiés par Jenny Han entre 2009 et 2011. Trois livres pour trois saisons de la solaire et touchante série L'été où je suis devenue jolie (2022-2025), qui suit les vacances d’une jeune femme de 16 ans alors que son regard sur les garçons change. Notamment sur les frères Conrad et Jeremiah, avec qui elle a passé toutes ses vacances estivales en bord de mer, jusqu’à ce que la frontière entre amitié et amour ne se floute…
Si les triangles amoureux, les rebondissements « soap » et la musique de Taylor Swift vous font vibrer, vous allez être servi.es ! Le trio formé par la touchante Lola Tung, le sombre Christopher Briney et le joyeux Gavin Casalegno ne laisse personne indifférent.e sur les réseaux sociaux, et la série génère des réactions passionnées chez les abonné.es à chaque nouvel épisode (notamment le segment S3E5, réalisé par la romancière Jenny Han en personne), en opposant la #TeamConrad à la #TeamJeremiah. Bref, un vrai phénomène teen (et au-delà) dont les atermoiements incessants peuvent toutefois donner l’impression de tourner un peu en rond. En attendant, c’est calibré pour les fans de séries comme Dawson (1998-2003), Les Frères Scott (2003-2012) ou Mes premières fois (2020-2023). Et de la trilogie À tous les garçons, bien sûr, même si L'Été où… lorgne plus vers le teen-drama. Vivement le film !
XO, Kitty (2023-)
Si XO, Kitty (2023-) n’est pas adaptée directement de romans de Jenny Han, l’autrice a étroitement participé à l’écriture de la série, dont elle assure également la supervision, la production… et l’embarquement (l’hôtesse qui prend le billet de Kitty dans le premier épisode, c’est elle). Le show prolonge ainsi l’univers de À tous les garçons… en suivant les pas de la petite sœur à Séoul alors qu’elle part étudier à l’université Korea International School of Seoul (ou KISS !) pour y rejoindre son premier amour et découvrir la jeunesse de sa maman disparue. La situation va toutefois s’avérer être un peu plus compliquée que prévue…
Croisement réussi entre la série teen américaine et le K-drama, XO, Kitty trouve sa propre identité -pétillante, à l'image de son héroïne Anna Cathcart- tout en rendant des hommages bienvenus à la trilogie portée par sa grande sœur Lara Jean (les fans guettent les parallèles, à l’image de la chute au sol ou du jacuzzi). Et si Lana Condor n’est pas encore apparue dans les deux premières saisons, les abonné.es Netflix ont été ravis d’y voir John Corbett et Noah Centineo y faire une apparition. Feel-good, pop, queer et très (trop ?) rythmé, le show devrait plaire aux habitué.es de Heartstopper (2022-2024), Love Alarm (2019-2021), True Beauty (2020-2021) ou Dream High (2011-2012).