Halloween, c’est avant tout une fête d’ambiance : citrouilles, bonbons et petites frayeurs qui font rire plus qu’elles n’effraient. Mais si vous cherchez un film à regarder avec vos enfants sans qu’ils ne dorment la lumière allumée pendant une semaine, vous êtes au bon endroit !
Ici, il n'y a pas de films d'horreur, juste des longs métrages avec une ambiance Halloween, des citrouilles et des gentils monstres. Voici onze films d’horreur « family friendly », des œuvres qui flirtent avec le fantastique, l’étrange ou le mystère, mais sans jamais franchir la ligne du cauchemar.
Ils sont drôles, inventifs, un peu effrayants parfois, mais toujours bienveillants. Préparez le chocolat chaud, tamisez la lumière, et laissez-vous emporter par ces frissons à taille humaine sélectionnés par JustWatch.
L’Étrange Noël de Monsieur Jack (1993)
Réalisé par Henry Selick et produit par Tim Burton,L’Étrange Noël de Monsieur Jack (1h16) est un incontournable d’Halloween… ou de Noël, je ne saurais pas trop vous dire. On y suit Jack Skellington, roi des citrouilles de la ville d’Halloween, qui s’ennuie un peu jusqu’au jour où il découvre la magie de Noël et décide de la détourner à sa manière. Avec ses chansons inoubliables (qu’on se plaît à marmonner des années après avoir vu le film), son univers gothique et son animation en stop motion qui donne tant de charme à l’œuvre, le film mélange poésie et bizarrerie avec un équilibre parfait.
L’Étrange Noël de Monsieur Jack c’est le film idéal pour initier les plus jeunes à l’esthétique macabre tout en douceur. Pas de frayeur réelle ici, mais un univers où la différence, la curiosité et la tolérance triomphent. En bref, c’est le spectacle parfait pour faire la transition entre Halloween et Noël, à regarder un matin de 1er novembre, des bonbons pleins les poches. Puis, si vos enfants en redemandent, Les Noces funèbres (2005) et Frankenweenie (2012) poursuivent dans le même esprit.
Casper (1995)
Casper (1h40) suit l’amitié entre une adolescente et un petit fantôme bienveillant vivant dans un manoir hanté. Mélange de comédie, de fantastique et d’émotion, le film parle de perte et d’amitié avec une grande tendresse. Les effets spéciaux ont certes vieilli, mais le charme reste intact.
C’est un classique à partager avec les enfants à partir de 7 ans. Le ton reste léger, les fantômes sont plus drôles qu’effrayants, et le message – accepter la différence et le deuil – touche encore aujourd’hui. J’ai regardé ce film à répétition quand j’étais enfant, et il m’a marqué. Des thèmes assez compliqués sont abordés d’une manière très tendre, et l’ambiance Halloween est au rendez-vous, mêlée à une atmosphère poussiéreuse et confortable d’un ancien manoir. Si vous cherchez une alternative plus récente, Monster House (2006) joue dans la même cour avec une dose d’aventure et quelques frissons supplémentaires.
Coraline (2009)
Adapté du roman de Neil Gaiman, Coraline (1h40) raconte l’histoire d’une fillette qui découvre une version parallèle de son monde, plus belle et plus gentille, mais aussi bien plus inquiétante. Réalisé par Henry Selick, le film jongle entre rêve et cauchemar visuel, avec une direction artistique fascinante.
Attention, Coraline peut impressionner les plus jeunes, surtout avec sa fameuse « mère aux boutons ». Mais c’est une histoire magnifique sur le courage, la curiosité et l’amour parental. C’est un film qui grandit avec son public, et qui, comme Le Château ambulant (2004), enchante autant qu’il intrigue. Comme les films de Miyazaki ou certains Pixar, on redécouvre l’œuvre à tout âge, se rendant compte des différents niveaux de lecture possibles.
Hocus Pocus (1993)
Les sœurs Sanderson sont de retour ! Comment ne pas citer Hocus Pocus (1h36) dans cette liste, sachant que c’est LE film d’Halloween outre-Atlantique. C’est une comédie magique devenue culte, où trois sorcières maladroites ressuscitent dans la petite ville de Salem après 300 ans d’absence. Entre potions ratées et malédictions comiques, le film est un concentré d’énergie et de nostalgie.
Parfait pour une soirée d’Halloween en famille, il allie humour, aventure et un soupçon de frisson sans jamais faire peur. Hocus Pocus est à Halloween ce que Mariah Carey est à Noël : ça revient tous les ans, mais c’est notre plaisir coupable. Sa suite, Hocus Pocus 2 (2022), modernise l’histoire avec la même joie communicative. Une double séance idéale à savourer avec un seau de popcorn.
Les Noces funèbres (2005)
Dans Les Noces funèbres (1h17), Tim Burton plonge à nouveau dans un univers gothique et poétique, où la mort n’est jamais vraiment triste. On y suit Victor, un jeune homme timide qui, en répétant ses vœux de mariage, réveille accidentellement l’esprit d’une mariée défunte. Commence alors une aventure à la fois lugubre et pleine de tendresse, entre monde des vivants et royaume des morts.
L’animation en stop motion rappelle immédiatement L’Étrange Noël de Monsieur Jack, mais le ton est ici plus mélancolique, plus romantique aussi. Là où Jack cherchait à comprendre le sens de Noël, Victor cherche simplement à comprendre l’amour. Les deux films se répondent comme deux faces d’une même pièce : l’un est l’émerveillement enfantin, l’autre, la douce tristesse de l’âge adulte.
Frankenweenie (2012)
Frankenweenie (1h27) est peut-être le plus touchant des films d’animation de Tim Burton. On y suit Victor Frankenstein, un jeune garçon passionné de science qui, dévasté par la mort de son chien Sparky, décide de le ramener à la vie. Mais cet acte va avoir de grandes répercussions sur la vie tranquille de sa petite ville.
En noir et blanc, hommage évident aux vieux films d’horreur, Frankenweenie parle autant du deuil que de la créativité. Derrière les éclairs et les expériences folles, c’est une histoire d’amitié, empreinte d’une sombre poésie typiquement burtonienne. À la fois drôle, tendre et un peu triste, c’est un parfait pont entre Les Noces funèbres et L’Étrange Noël de Monsieur Jack, un conte à la fois étrange et réconfortant.
Wallace et Gromit : Le Mystère du lapin-garou (2005)
Wallace et Gromit : Le Mystère du lapin-garou (1h25) est un magnifique clin d’œil aux films de monstre à la sauce britannique. L’inventeur farfelu et son chien stoïque doivent affronter une créature qui ravage les potagers du village avant le grand concours annuel de légumes.
Ce film d’animation stop motion signé Nick Park est hilarant. Le ton est léger, les références au cinéma d’horreur classique (comme Frankenstein, 1931 ou King Kong, 1976) sont nombreuses. Le potentiel comique de ce film est immense et on retrouve ici toute la créativité britannique capable de transformer le dérisoire en épopée. C’est le film pour celles et ceux qui aiment l’humour à la Mr. Bean (1990). Un petit bijou à voir en famille sans modération, et ne pas hésiter à prolonger l’expérience avec Wallace et Gromit : La palme de la vengeance (2024), sorti récemment.
Le Grinch (2018)
Le Grinch (1h26), ce n’est pas un monstre qui fait peur mais une créature grognonne qui déteste les fêtes et qui ne peut même pas prononcer Noël sans faire la grimace ! Réalisé par Yarrow Cheney et Scott Mosier, ce film d’animation raconte l’histoire imaginée par Dr. Seuss, du célèbre grincheux vert qui tente de ruiner Noël pour les habitants de Chouville. Entre humour, tendresse, sarcasme et un soupçon de mélancolie, c’est une aventure pleine de couleurs.
Ici, je propose la version animée de 2018, signée par les studios Illumination (Moi, moche et méchant, Migration, Tous en scène), car elle est plus familiale, plutôt réussie, et je ne peux que vanter cette animation et ce style si coloré et contrasté. Le film avec Jim Carrey, aujourd’hui culte, est plus sombre, peut-être moins familial et moins universel, mais la performance de l’acteur est génialement grincheuse. Le Grinch version 2018 amuse autant qu’il touche, et sa morale – la joie se trouve dans le partage – fait mouche à chaque visionnage. Si vous aimez ce genre d’ambiance, jetez-vous sur Le Lorax (2012), lui aussi basé sur une histoire de Dr. Seuss. Les Croods (2013) ou Comme des bêtes (2016) pourraient aussi plaire à toute la famille.
Monster House (2006)
Dans Monster House (1h31), trois enfants découvrent que la maison d’un voisin est vivante… et qu’elle dévore les intrus. Entre aventure et épouvante légère, ce film d’animation produit par Steven Spielberg et Robert Zemeckis mélange suspense et émotion.
Monster House est un film plus impressionnant que vraiment effrayant, parfait pour les 8-12 ans, mais aussi pour les plus grands. Il capture cette excitation propre à l’enfance : l’envie d’explorer l’interdit, de se faire peur, mais juste ce qu’il faut. La 3D est un peu datée, mais pour un film de 2006 c’est bluffant et plein de charme ! Dans le même esprit, Les Boxtrolls (2014) offre un ton tout aussi drôle et un visuel aussi soigné.
L'Étrange pouvoir de Norman (2012)
L'Étrange pouvoir de Norman (1h32) raconte l’histoire d’un garçon capable de parler aux fantômes, un don qu’il est le seul à prendre au sérieux jusqu’au jour où une malédiction ancestrale s’abat sur sa ville. Sous ses airs de comédie macabre peuplée de zombies maladroits, le film aborde des thèmes profonds : la peur de la différence, la tolérance, la transmission et le pardon. Derrière chaque rire se cache une émotion sincère, un message sur la difficulté d’être soi quand le monde vous juge étrange.
Produit par le studio Laika - comme Coraline -, L'Étrange pouvoir de Norman brille par son audace visuelle et sa chaleur humaine. Les décors sont minutieux, les personnages expressifs, et l’animation stop motion confère au long métrage une authenticité rare. C’est un film d’Halloween idéal pour les enfants un peu plus grands (à partir de 9 ans), à la fois drôle, poétique et touchant. Là où d’autres se contentent de faire sursauter, il choisit d’émouvoir et rappelle que comprendre les monstres, c’est souvent apprendre à aimer les autres.
Hôtel Transylvanie (2012)
Dans Hôtel Transylvanie (1h31), Dracula dirige un hôtel où les monstres (la créature de Frankenstein, le loup-garou, la momie…) viennent se détendre loin des humains. Mais quand un touriste s’y aventure, tout le monde panique. Ce film d’animation de Genndy Tartakovsky est un concentré d’énergie et de bonne humeur !
Les enfants riront des gags, les adultes souriront des références, et tout le monde sera conquis par son message sur la tolérance et la famille. Ses suites sont tout aussi réussies, et forment une saga incontournable des soirées d’Halloween en famille.










































































































