Si vous faites partie de celles et ceux qui regardent un film d’horreur à moitié caché.es derrière un coussin, pas d'inquiétude, je suis pareil ! Et ce guide JustWatch est fait pour vous.
Parce que nous sommes peureux, nous passons à côté de tout un genre qui vaut la peine d'être découvert. Vu qu'Halloween approche à grand pas, c'est l'occasion de se mettre à l'horreur, mais sans brûler les étapes.
Ces douze films mélangent frissons, humour et fantastique sans jamais verser dans le cauchemar pur et dur. L’idée n’est pas de vous faire sursauter toutes les deux minutes, mais de vous acclimater doucement à la peur, entre rires, étrangeté et mystère.
De la comédie surnaturelle au thriller psychologique, voici le meilleur de l’horreur... pour les peureux. On commence par les films qui font le moins peur, pour finir par des œuvres qui ne traumatisent pas (mais qu’il vaut mieux regarder en journée quand même !)
Beetlejuice (1988) - Niveau de frayeur : 1/10
Avec Beetlejuice (1h32), Tim Burton signe un classique du cinéma fantastique, à la fois gothique et excentrique. Le film raconte l’histoire d’un couple de fantômes qui tente de chasser les nouveaux vivants occupant leur maison, aidés par le revenant le plus imprévisible du cinéma, incarné par un Michael Keaton déchaîné. Plus farfelu qu’effrayant, Beetlejuice est une comédie pleine de trouvailles, de décors surréalistes et de maquillages inoubliables. Une vraie ambiance Tim Burton qui ne peut que plaire aux fans du style du cinéaste.
C’est un film à voir autant pour son univers visuel que pour son humour macabre. Plus loufoque que morbide, Beetlejuice célèbre la mort comme une fête étrange, bien loin des codes du film d’horreur classique. Si vous souhaitez prolonger cette atmosphère entre l’étrange et le joyeux, les films Edward aux mains d’argent (1990) et Les Noces funèbres (2005) offrent le même charme sombre et poétique, sans oublier la suite de Beetlejuice bien nommée Beetlejuice Beetlejuice (2024). C’est aussi un immanquable si vous avez aimé la série Mercredi (2022) sur Netflix plus récemment.
Warm Bodies (2013) - Niveau de frayeur : 2/10
Dans Warm Bodies (1h37), un zombie tombe amoureux d’une humaine dans un monde en ruines. Cette romance apocalyptique portée par Nicholas Hoult et Teresa Palmer détourne les codes de l’horreur pour mieux parler de rédemption et de tendresse. Le ton est léger, parfois drôle, et les touches d’émotion bien dosées.
Pas de gore gratuit ici, mais une douceur inattendue et un humour bienveillant. Warm Bodies se situe quelque part entre Twilight (2008) et Bienvenue à Zombieland (2009), avec une approche plus romantique et un ton plus apaisé. Ici, on ne risque pas d’avoir peur et on s'amuse : c’est donc le film idéal pour celles et ceux qui veulent s’initier à l’horreur sans cauchemars. D’autant plus que son format court permet de ne pas s’ennuyer et de passer un bon moment.
Vampires en toute intimité (2014) - Niveau de frayeur : 2/10
Vampires en toute intimité (1h26) est une perle d’humour noir réalisée par Taika Waititi et Jemaine Clement. On y suit une colocation de vampires à Wellington, en Nouvelle-Zélande, tentant tant bien que mal de s’adapter à la vie moderne. Le film adopte le format du faux documentaire et offre une satire irrésistible du mythe vampirique. Chaque protagoniste a une approche différente vis-à-vis de ce dernier et les contrastes entre chaque personnalité permettent de créer des situations totalement loufoques et gênantes.
C’est sans doute l’un des films de vampires les plus drôles jamais écrits. L’humour absurde désamorce toute tension, tout en rendant hommage au folklore du genre. Très friand de ce genre d’humour, c’est un film que je trouve parfait à voir avec des amis et qui permet de renflouer le stock de références à sortir lors de nos soirées. Le mieux est de le voir en VO, mais si vous tombez sur la VF, sortez votre second ou troisième degré, car elle est volontairement catastrophique, transformant le film en véritable nanar. Si vous avez aimé ce ton pince-sans-rire, la série dérivée What We Do in the Shadows (2019) prolonge parfaitement l’univers. Et Si vous voulez rester dans l’absurdité sans limite néo-zélandaise, alors À la poursuite de Ricky Baker (2020), également réalisé par Taika Waititi, est un incontournable.
Shaun of the Dead (2004) - Niveau de frayeur : 3/10
Shaun of the Dead (1h39) est une comédie britannique devenue culte. Edgar Wright y mélange film de zombies et comédie romantique, avec Simon Pegg et Nick Frost en duo de losers attachants pris dans une apocalypse. L’humour y est irrésistible, les dialogues ciselés et les scènes d’action follement chorégraphiées. Il n’y a pas la moindre finesse dans ce film, le ton est d’une lourdeur purement britannique… et qu’est-ce que c’est jouissif ! À chaque revisionnage, je rigole encore et toujours, et j’en redemande. Cependant, ne confondez pas « manque de finesse » avec « manque d’intelligence », car la réalisation, les références et les punchlines font du long métrage un véritable régal.
Là où beaucoup de films de zombies misent sur la terreur, celui-ci choisit l’absurde et le dérisoire. Shaun of the Dead est à Romero ce que Monty Python est à Shakespeare : un détournement brillant. Si vous aimez ce film, jetez-vous tout de suite sur Hot Fuzz (2007) et Le Dernier Pub avant la fin du monde (2013). Avec Shaun of the Dead, ces trois films composent la Trilogie Cornetto, tant aimée des fans. Pourquoi ce nom ? Car à un moment, dans ces trois films, Simon Pegg et Nick Frost, achètent des glaces cornetto. Tout simplement !
Tucker & Dale fightent le mal (2010) - Niveau de frayeur : 3/10
Dans Tucker & Dale fightent le mal (1h29), deux rednecks sont pris pour des tueurs en série par un groupe d’étudiants en vacances. Chaque malentendu tourne au désastre, dans un enchaînement de quiproquos aussi sanglants qu’hilarants. Certains diront que l’habit ne fait pas le moine, Tucker et Dale vous diraient que la tronçonneuse ne fait pas le meurtrier !
Voici une parodie aussi sanglante que bienveillante, où le ridicule l’emporte sur l’horreur. Le film joue sur la maladresse, la stupidité humaine et les catastrophes en chaîne sans jamais devenir cruel. Si vous aimez les détournements de genre, La Cabane dans les bois (2012) explore avec encore plus de malice les règles du cinéma d’horreur.
Bienvenue à Zombieland (2009) - Niveau de frayeur : 3/10
Bienvenue à Zombieland (1h28) est un road movie post-apocalyptique délirant où quatre survivants traversent des États-Unis infestés de zombies. Porté par Woody Harrelson, Jesse Eisenberg, Emma Stone et Abigail Breslin, le film est autant une comédie qu’un manuel de survie absurde.
Rythmé et décalé, c’est un film de zombies pour celles et ceux qui n’aiment pas les films de zombies. Il y a du punch, du gore, de la violence à droite et gauche, mais surtout beaucoup d’humour qui fait oublier l’effroi qui surgit de temps à autre. Le film fait légèrement plus peur que Shaun of the Dead, et s’avère être un tout petit peu moins drôle, mais j’ai adoré l’énergie punk que le casting arrive si bien à communiquer. Cette ambiance, on la retrouve dans Deadpool (2016) ou Kick-Ass (2010), qui offrent le même mélange d’humour et d’extrême violence.
Coraline (2009) - Niveau de frayeur : 4/10
Sous ses airs de conte pour enfants, Coraline (1h40) est une œuvre d’animation signée Henry Selick, aussi belle qu’inquiétante. L’histoire suit une fillette qui découvre une version parallèle de sa maison, plus belle, plus douce… jusqu’à ce que tout bascule dans le cauchemar.
Coraline, c’est un conte initiatique sur la peur de l’abandon et le danger des illusions. Le long métrage instaure une tension lente, presque hypnotique, qui reste longtemps après le générique. Le film n’est pas effrayant comme un film d’horreur classique, mais un inconfort s’installe en nous qui peut lentement se transformer en cauchemar la nuit suivante. Je l’ai pourtant énormément apprécié grâce à la poésie qui prend le dessus sur l’horreur. Pour prolonger cette ambiance étrange, L’Étrange Noël de Monsieur Jack (1993) et Monster House (2006) sauront séduire petits et grands.
La Cabane dans les bois (2012) - Niveau de frayeur : 5/10
Cinq amis, une cabane, un week-end d’enfer. La Cabane dans les bois (1h35) semble reprendre un cliché éculé… avant de le retourner complètement. Drew Goddard signe ici un film malin, méta, qui dissèque le fonctionnement même du cinéma d’horreur.
Ce n’est pas tant un film qui fait peur qu’un jeu de piste plein d’ironie. Il flirte avec la parodie, l’action et la philosophie du genre. C’est un vrai bol d’air frais dans un monde de l’horreur qui peine à se renouveler avec des scénarios souvent trop similaires. On ne sait d’ailleurs pas trop si La Cabane dans les bois est un hommage au genre, ou une moquerie au manque de créativité dont souffrent de nombreux films. Si vous souhaitez comprendre pourquoi les films d’horreur vous fascinent, c’est la porte d’entrée idéale. On se retrouve étonnamment à suivre un récit qui nous rappelle davantage un Tucker & Dale fightent le mal (2010) qu’un Scream (1996)
Les Autres (2001) - Niveau de frayeur : 5/10
Dans Les Autres (1h44), Nicole Kidman vit recluse dans une demeure isolée, au large de la Normandie de 1945, où la frontière entre les vivants et les morts s’efface lentement. Peu d’effets, peu de sang, mais une atmosphère étouffante et un twist final resté légendaire.
Les Autres, c’est un film d’angoisse tout en retenue, où chaque silence pèse autant qu’un cri. Pour les peureux, les choses se corsent un peu : on n'entre toujours pas dans la véritable horreur, mais le suspense et l’angoisse sont insoutenables dans ce bijou de cinéma. Et Nicole Kidman est incroyable. Je ne regrette absolument pas d’avoir pris mon courage à deux mains pour regarder ce film qui est un incontournable pour tous les cinéphiles. Là où Coraline flirte avec le fantastique, Les Autres explore la foi, la solitude et le doute. Un véritable thriller psychologique laissant entrevoir la peur, un peu comme L’Orphelinat (2007), ou même Coherence (2013) dans un autre registre.
Sixième Sens (1999) - Niveau de frayeur : 5/10
Sixième Sens (1h47) suit un jeune garçon qui voit les morts, et son psychologue incarné par Bruce Willis qui tente de l’aider à apprivoiser ce don. M. Night Shyamalan signe un classique où la peur naît de l’émotion, pas de l’effroi.
Sixième Sens, c’est un drame sur la culpabilité et la rédemption, plus qu’un film d’horreur. Le scénario est magnifiquement écrit et réussit à nous tenir en haleine et nous mener en bateau jusqu’au dénouement. Le twist final reste l’un des plus célèbres du cinéma. Niveau casting, c’est plus que du solide, avec Bruce Willis qui arrive à apporter une profondeur déconcertante à son rôle. Et que dire de Haley Joel Osment, qui est tout simplement stupéfiant ? Ce film montre le talent monstrueux que peut renfermer M. Night Shyamalan. Pour retrouver Haley Joel Osment, je ne peux que conseiller de regarder A.I. Intelligence Artificielle (2001). Sinon, pour continuer la filmographie de Shyamalan, Incassable (2000) et Split (2016) ne vous décevront pas.
Happy Birthdead (2017) - Niveau de frayeur : 6/10
Dans Happy Birthdead (1h36), Jessica Rothe incarne une étudiante condamnée à revivre son assassinat encore et encore jusqu’à identifier son meurtrier. Le concept de boucle temporelle, inspiré de Un jour sans fin (1993), devient ici un terrain de jeu horrifique et plein d’humour.
C’est fun, rythmé et étonnamment malin. Le film alterne tension et dérision sans jamais sombrer dans la violence gratuite. Et si vous aimez le concept, la suite Happy Birthdead 2 You (2019) pousse encore plus loin la folie du scénario. Et pour continuer d’explorer ce concept de boucle temporelle, Edge Of Tomorrow (2014) avec Tom Cruise est le film parfait !
Get Out (2017) - Niveau de frayeur : 6/10
Get Out (1h44) clôt ce classement en beauté. Jordan Peele signe un film brillant où la peur vient du malaise. Un jeune homme noir visite la famille de sa petite amie blanche, et découvre un secret terrifiant sous la façade parfaite de la banlieue américaine. C’est une œuvre à la fois politique et viscérale, où chaque silence devient une menace.
Get Out est idéal pour celles et ceux qui veulent franchir un cap vers une peur plus intellectuelle. Ici, on rentre réellement dans l’horreur, mais cela reste supportable pour les petites natures comme moi. Get Out est avant tout un très bon film, qui aborde le racisme sous un angle particulier et efficace. Us (2019) et Nope (2022), du même réalisateur, prolongent cette réflexion sur les monstres que l’on ne voit pas. Mais pour retrouver cette ambiance oppressante, qui monte crescendo malgré nous pendant tout le film, je ne peux que vous conseiller le film Funny Games : que ce soit la version originale autrichienne par Michael Haneke sortie en 1997, ou bien l’excellent remake américain (par le même réalisateur) sorti en 2008.










































































































