Avec une franchise cinématographique surpuissante (la quatrième la plus rentable de tous les temps), superposée à une fresque littéraire qui compte autant de best-sellers que de tomes (soit 7), Harry Potter a plié le game de la fantasy.
Le sorcier à la cicatrice vous manque ? Vous cherchez une autre saga ou un long métrage dotés d’une intrigue un peu similaire ? En attendant la nouvelle série attendue en 2026 sur HBO Max, JustWatch vous a concocté un guide qui balaie largement toute l’offre concurrente.
Vous y trouverez de nombreux autres films ressemblant de près ou de loin à ce que propose Harry Potter, à savoir du fantastique, de l’action, de l’aventure et de la magie !
Les Animaux fantastiques (2016-2022)
L’univers de Harry Potter sans Harry Potter ? C’est possible et pour cela il suffit de se plonger dans la saga Les Animaux fantastiques pour y goûter. Ces trois films, qui fonctionnent comme une extension de l’univers magique plus qu’un prequel, s’intéressent à un personnage déjà évoqué dans les manuels scolaires des sorciers : Norbert Dragonneau. Le scénario - son tout premier - est signé de la romancière J.K. Rowling en personne. L’action se passe en 1926 et le héros est un « magizoologiste » et ancien élève de Poudlard qui va devoir malgré lui lutter contre les forces des ténèbres.
Adressé à un large public, Les Animaux fantastiques (2016), Les Crimes de Grindelwald (2018) et Les Secrets de Dumbledore (2022) viennent étancher la soif des fans d’HP en manque de l’univers magique des sorciers et des moldus. Moins abordables pour les enfants, ils s’adressent surtout aux ados et aux jeunes adultes. Si le premier film a séduit par sa fraîcheur, les suivants ont divisé.
Le Monde de Narnia (2005-2010)
Alternative intéressante à Harry Potter, l’univers enchanté porté par Le Monde de Narnia (2005) contient tous les ingrédients pouvant séduire le public du petit sorcier. D’abord il est lui aussi tiré d’un roman mais bien antérieur à HP puisqu’il a été publié en 1950 par C.S. Lewis. L’intrigue repose ensuite sur la découverte d’un monde magique parallèle qui ne connaît que l’hiver et dont la porte d’entrée se trouve au fond d’une armoire.
Cet univers magique est peuplé de créatures fantastiques et propose un récit initiatique centré sur des enfants ordinaires confrontés à l’extraordinaire… comme HP. Deux suites existent à ce conte de fées très enfantin mais qui peut plaire à toute la famille : Le Prince Caspian (2008) et L’Odyssée du Passeur d’Aurore (2010). Dans le même genre, on peut se pencher sur À la croisée des mondes : la boussole d’or (2007) adapté de la trilogie de Philip Pullman (même si on lui préfèrera peut-être la série His Dark Materials).
Percy Jackson, la série de films (2010-2013)
Sorte de Harry Potter pour les dingues de mythologie, Percy Jackson : le voleur de fou_de (2010) partage avec le sorcier de nombreuses caractéristiques : l’adolescent apprend qu’il est un demi-dieu et part maîtriser ses pouvoirs surnaturels dans un école/camp adapté aux enfants de sang mêlé. Autre point commun : le film a été réalisé par Chris Columbus, derrière les deux premiers volets d’Harry Potter.
À noter qu’après La Mer des monstres (2013), un troisième film sous-titré Le sort du Titan a été annulé. À la place, une série a vu le jour, Percy Jackson et les Olympiens disponible sur Disney+, avec déjà deux saisons disponibles. Moins british, plus américain dans le ton, Percy Jackson est une excellente alternative pour les jeunes spectateurs avides d’aventures.
Le Seigneur des anneaux (2001-2003)
Si vous cherchez une saga fantasy monumentale qui reprend l’amitié, la magie et l’aventure de Harry Potter, mais dans un cadre encore plus épique, la trilogie Le Seigneur des anneaux est tout simplement incontournable. Adaptée des romans cultes de J.R.R. Tolkien, l’histoire suit Frodon Sacquet (Elijah Wood), un Hobbit ordinaire chargé de détruire un anneau surpuissant avant qu’il ne tombe entre les mains du seigneur des ténèbres, Sauron. Ces films rassemblent tout ce qu’on attend d’un univers fantasy : des batailles grandioses, une mythologie dense, des décors somptueux et des personnages marquants comme Gandalf, Aragorn ou Gollum.
Mais ce qui fait la véritable force de cette trilogie, ce n’est pas juste sa démesure : c’est son cœur. Là où Harry Potter explore la magie dans un cadre scolaire, la trilogie de Peter Jackson parle de courage, de loyauté et de sacrifice dans un monde au bord du chaos. Plus sombre, plus mature, mais tout aussi bouleversant. Si vous avez aimé les enjeux moraux et la montée en puissance de Harry face au mal, Frodon et La Communauté de l’Anneau (2001) vous feront vibrer de la même manière — avec peut-être un peu plus de larmes et beaucoup plus de kilomètres à pied avec Les Deux Tours (2002) et Le Retour du roi (2003).
Le Hobbit (2012-2014)
Pour ceux qui ont aimé l’univers magique et les créatures fantastiques de Harry Potter, Le Hobbit propose une aventure plus accessible que Le Seigneur des Anneaux, tout en conservant la richesse visuelle et narrative de la Terre du Milieu. On y suit Bilbon Sacquet, héros réticent embarqué dans une quête périlleuse aux côtés de Gandalf et d’une bande de Nains. L’univers reste riche, les créatures nombreuses, et l’ambiance, bien que plus légère, conserve une certaine majesté.
Visuellement splendide, la trilogie pèche parfois par excès (trois films très longs de 2h30 à 3h pour un seul roman, c’est beaucoup !), mais elle offre une aventure plus adaptée aux jeunes spectateurs. Les amateurs de dragons – et donc de Norbert Dragonneau – seront servis. Après Un voyage inattendu (2012), les films qui ont suivi sont La Désolation de Smaug (2013) et La Bataille des Cinq Armées (2014).
Hugo Cabret (2011)
Pour ceux qui ont gardé leur âme d’enfant, Hugo Cabret (2011) est un petit bijou dans le joli écrin d’un Paris fantasmé. Hugo Cabret, c’est un peu un Harry Potter sans baguette, mais avec une clef en forme de cœur et un automate cassé, dirigé par le grand Martin Scorsese, bien décidé à parler aux enfants comme s’ils étaient déjà de futurs amoureux du cinéma !
Pas de sortilèges ni de créatures fantastiques ici, mais une magie du réel qui apporte une alternative parfaite à Harry Potter pour les cinéphiles sensibles aux récits initiatiques baignés dans des décors peaufinés. Comme Harry, Hugo est orphelin et se lance dans une quête intime pour percer les mystères de son père.
Miss Peregrine et les enfants particuliers (2016)
Asa Butterfield, qui incarne Hugo Cabret, est aussi celui d’un autre film, cette fois de Tim Burton : Miss Peregrine et les enfants particuliers (2016). Adapté du roman de Ransom Riggs, le long métrage imagine un ado découvrant un lieu pour petits pensionnaires doués de pouvoirs (une fillette plus légère que l’air, un garçon invisible, une adolescente capable d’animer les objets) qui, comme à Poudlard, vivent à l’écart du monde en apprenant à maîtriser leurs dons et se protéger des créatures dangereuses. A la tête de ce refuge hors du temps protégé par une boucle temporelle, Miss Peregrine, mystérieuse gardienne aux pouvoirs magiques.
Avec ce conte fantastique, Tim Burton reste fidèle à son ADN : construire un monde merveilleux (tendance gothique) et inquiétant, peuplé d’êtres marginaux qu’on apprend à aimer pour leur étrangeté. Atmosphère gothique et poétique de mise, parfaite pour les préados, les ados et les jeunes adultes attirés par les univers décalés ! Moins magique que Harry Potter, ce film explore une autre forme de différence : non plus celle d’apprendre à cacher mais celle où on apprend à revendiquer.
Le Secret de Terabithia (2007)
Deux enfants solitaires se lient d’amitié et inventent ensemble un royaume imaginaire caché dans la forêt : Terabithia, peuplé de créatures fantastiques et accessible uniquement par leur imagination. Ce qui commence comme une échappée féerique devient rapidement un récit initiatique bouleversant. Le Secret de Terabithia (2007) parle de magie, oui, mais celle qui aide à affronter la douleur, le deuil et l’exclusion. Contrairement à d'autres films de cette sélection où la fantasy domine l’intrigue, l’élément magique reste ici en toile de fond, presque métaphorique.
Le Secret de Terabithia est un film à hauteur d’enfant, mais à l’émotion profondément adulte. Destiné aux préados, ados et parents prêts à aborder des thèmes délicats avec douceur, c’est un bijou discret, souvent sous-estimé, mais d’une justesse rare. Si vos moments préférés dans Harry Potter sont ceux où la magie révèle les fragilités humaines (la perte des parents, le sentiment d’isolement, la puissance de l’amitié), alors ce film devrait profondément vous toucher. À voir, à ressentir, et à ne pas oublier.
Eragon (2006)
Un jeune fermier découvre un œuf de dragon, qui éclot sous ses yeux pour révéler une créature mythique liée à lui par un lien télépathique. Très vite, Eragon se retrouve entraîné dans une guerre entre les forces de l’ombre et un peuple opprimé, découvrant au passage qu’il est le dernier des Dragonniers — des guerriers légendaires dotés de pouvoirs magiques. Sur le papier, Eragon (2006) a tout du rêve de fantasy classique : un jeune héros ordinaire, une destinée extraordinaire, un univers peuplé d’elfes, de sorciers, de rois tyranniques et, bien sûr, de dragons.
L’adaptation cinématographique, en revanche, n’a pas convaincu tout le monde. Les fans des romans de Christopher Paolini ont été déçus par un scénario trop condensé, un univers simplifié et des effets spéciaux inégaux. Pourtant, malgré ses failles, le film conserve un charme certain, notamment grâce à la relation touchante entre Eragon et son dragon Saphira — un lien qui évoque la complicité entre Harry et Buck, ou encore le rôle central des dragons dans Les Reliques de la Mort (2010). Le reboot de la saga est en développement chez Disney+.
Le Labyrinthe de Pan (2006)
Clôturons cette sélection avec une œuvre d’une richesse rare. Le Labyrinthe de Pan (2006) est un conte sombre, bouleversant, situé dans l’Espagne franquiste, où une jeune fille se réfugie dans un monde imaginaire pour échapper à la brutalité du réel. L’univers fantastique y est à la fois beau et terrifiant, et le récit, plus adulte, explore des thèmes de résistance, de douleur et de sacrifice.
C’est la fantasy à son sommet artistique, bien plus grave que Harry Potter, mais tout aussi marquante dans sa manière de confronter l’innocence à l’horreur. Guillermo Del Toro nous offre ici le meilleur de son cinéma avec une esthétique 3 étoiles à la hauteur et un propos engagé contre le fascisme.