Elle Fanning n’a que 27 ans, mais déjà une très longue carrière, entamée en 2001. Drame, biopic, fable, comédie, western, gangsters… : la comédienne a su s’immerger dans beaucoup de cinémas, d’univers et de styles différents, et notamment la science-fiction, qu’elle aborde dès ses 3 ans sous la supervision d’un certain Steven Spielberg.
Elle n’a cessé d’explorer le genre depuis, que ce soit à la télévision, au cinéma ou même sur consoles, comme en témoigne son rôle aux côtés de Norman Reedus et Léa Seydoux dans le jeu vidéo événement Death Stranding 2: On the Beach imaginé par le maestro Hideo Kojima. Et elle continue de creuser, parallèlement, sa filmographie solide qui l’a vue tourner chez les plus grand.es.
Parmi ses collaborations, on compte ainsi Sofia Coppola (Somewhere, 2010 ; Les Proies, 2017) David Fincher (Benjamin Button, 2008), Alejandro González Iñárritu (Babel, 2006), Cameron Crowe (Nouveau Départ, 2011), Francis Ford Coppola (Twixt, 2011), Nicolas Winding Refn (The Neon Demon, 2016), James Mangold (Un parfait inconnu, 2024) ou Joachim Trier (Valeur sentimentale, 2025). Et beaucoup de science-fiction, donc.
Alors qu’on la retrouve dès cette semaine dans un nouveau long métrage de la franchise Predator qui la voit faire équipe avec le redoutable chasseur extraterrestre collectionneur de trophées, JustWatch vous dresse la liste des meilleurs films et séries de SF où (re)retrouver l’actrice américaine. Aliens, mondes parallèles, récits post-apocalyptiques : Elle Fanning en mode science-fiction, c’est à découvrir ci-dessous !
Disparition (2002)
Les débuts de Elle Fanning sont liés à la carrière de sa grande sœur, Dakota Fanning. De quatre ans sa cadette, Elle est en effet choisie pour incarner les rôles de son aînée à un plus jeune âge : c’est ainsi qu’elle s’illustre dans le drame Sam, je suis Sam (2001) dans le rôle de Lucy à 2 ans face à un émouvant Sean Penn, puis surtout dans l’épisode 6 de la série Disparition (2002) dans le rôle de la narratrice Allie à 3 ans. Cette ambitieuse production SF est supervisée par Steven Spielberg, maître du genre s’il en est (Rencontres du troisième type, E.T., La Guerre des mondes…) qui synthétise ici sa passion des aliens entre histoires intimes et fresque brassant cinq décennies américaines.Disparition suit ainsi, sur plusieurs générations, trois familles confrontées à des histoires d’enlèvements et d’expérimentations extraterrestres. Sacré Meilleure mini-série aux Emmy Awards 2003, le programme est plébiscité pour sa richesse narrative, son ambition visuelle et son équilibre entre petites et grande histoires. Brassant des thématiques conspirationnistes proches de X-Files (1993-2018) ou Projet Blue Book (2019-2020) et des enjeux humains comme ceux de Roswell (1999-2002) ou Les 4400 (2004-2007), la série est à recommander à celle et ceux qui sont persuadés que « la vérité est ailleurs »… Mais attention, on parle d’une série dense, où de nombreux personnages gravitent pendant dix épisodes de plus d’une heure chacun.
The Lost Room (2006)
Après les extraterrestres, place à la mystérieuse chambre d’hôtel de The Lost Room (2006). Dans cette mini-série en 6 épisodes (ou 3, selon les diffusions et plateformes), un policier tente de retrouver sa fille disparue (Elle Fanning) dans une pièce aux propriétés étranges, qui ouvre les portes d’un univers parallèle grâce aux différents objets qui s’y trouvent. Notamment un peigne qui arrête le temps, un ticket de bus téléporteur, un œil de verre destructeur ou une clé magique très convoitée par de mystérieux collectionneurs.
Entre la science-fiction, le film noir et le jeu vidéo, ce programme méconnu à la mythologie complexe est extrêmement prenant et abouti et devrait notamment plaire aux fans de Lost : les disparus (2004-2010), Fringe (2008-2013), Warehouse 13 (2009-2014) et Locke & Key (2020-2022). Souvent qualifié de « film découpé en parties », il a passionné les spectateurs qui ont poussé la porte de la chambre N°10 du Sunshine Motel… tout en générant beaucoup de frustrations, tant l’univers et le « lore » auraient mérité une exploration plus poussée. Alors, prêt.es pour une pépite courte mais frustrante ?
Déjà vu (2006)
Deux ans après avoir dirigé sa grande sœur Dakota dans Man on Fire (2004), le réalisateur Tony Scott (dont le style est plus que jamais surclippé) engage Elle Fanning dans Déjà vu (2006), un thriller policier sur fond de surveillance temporelle et de retour dans le passé grâce à une technologie expérimentale. Baptisé « Snow White », le dispositif permet ainsi d’observer tout ce qui est survenu dans une fenêtre très précise de quatre jours et demi… voire d’interagir avec ces événements.
La jeune comédienne tient ici un petit rôle au début et à la fin du long métrage, en tant que passagère d’un ferry visé par l’attentat à la bombe que l’on cherche à déjouer. Le film n’est pas forcément le plus connu de la carrière de Denzel Washington, toujours aussi charismatique, mais il mérite vraiment le coup d'œil pour son idée novatrice, son enquête à rebours et sa narration à travers deux temporalités simultanées, un peu comme dans Fréquence interdite (2000) ou Source Code (2011). Notamment cette poursuite en voiture entre passé et présent, tellement conceptuelle qu’il faut la voir pour comprendre ce que ces quelques lignes ne sauraient décrire. Finalement, Déjà vu ne serait-il pas un Tenet (2020) avant l’heure ?
The Nines (2007)
Il n’y a pas un mais trois Ryan Reynolds dans The Nines (2007), un film de science-fiction indépendant composé de trois histoires en apparence déconnectées, mais qui sont en réalité liées entre elles. Tour à tour acteur, scénariste et concepteur de jeux vidéo, le futur Deadpool tente de comprendre les mystères qui viennent bouleverser chacune de ses existences, notamment en cherchant toutes les occurrences et apparitions du nombre « 9 » dans sa vie. Elle Fanning apparaît dans le troisième segment, dans le rôle de sa fille.
Triple genre (comédie, drame, SF), triple interprétation (de Ryan Reynolds, Melissa McCarthy et Hope Davis) et réflexions sur la création, la réalité et le libre-arbitre sont au programme du seul long métrage réalisé par John August (scénariste régulier de Tim Burton depuis Big Fish en 2003). Certains trouveront cette proposition indépendante passionnante et profonde, quand d’autres y verront une tentative prétentieuse et inutilement compliquée. The Nines, c’est un peu comme si Truman Show (1998) rencontrait un film de David Lynch… Si vous avez aimé des récits métaphysiques à la Southland Tales (2007) et Cloud Atlas (2012), foncez !
Astro Boy (2009)
Elle Fanning tient également un très court rôle dans Astro Boy (2009), adaptation animée du manga culte imaginé par Osamu Tezuka. On y suit les aventures d’un petit robot au grand cœur, dont la mémoire contient les souvenirs et la personnalité du défunt fils de son créateur. Aux côtés de la comédienne, le casting vocal original est très impressionnant puisqu’il compte dans ses rangs Freddie Highmore, Kristen Bell, Nicolas Cage, Samuel L. Jackson, Donald Sutherland, Bill Nighy ou encore Charlize Theron.
Adapter Astro Boy à travers une animation CGI proche de Pixar ou Illumination, c’est un pari risqué. Certes le résultat est fun, coloré et spectaculaire. Et globalement respectueux de l’esprit et de la patte de Tezuka. Mais est-ce qu'on ne perd pas un peu de l’esprit de l'œuvre originale à travers une telle « occidentalisation » pour laquelle une approche japanime plus mature aurait sans doute été préférable ? Si les plus jeunes peuvent apprécier la proposition, proche d’un film comme Les Nouveaux Héros (2014), les fans du manga risquent de rester sur leur faim. Résultat, Astro Boy a connu un échec commercial qui a malheureusement conduit à la faillite du studio Imagi Animation. Reste un film qui peut être une porte d’entrée grand public intéressante vers des œuvres liées à l’humanité des machines, comme l’ont été Ghost in the Shell (2017), Alita Battle Angel (2019) ou The Electric State (2025).
Super 8 (2011)
Passer du petit au grand écran n’est jamais chose aisée : après Felicity (1998-2002), Alias (2001-2006) et Lost : les disparus (2004-2010) le prodige J.J. Abrams a pourtant réussi cette transition avec brio, en signant des Mission: Impossible 3 (2006) et Star Trek (2009) extrêmement spectaculaires. Son troisième long métrage, Super 8 (2011), est là encore une réussite. Ou comment une bande de copains qui tourne un film d’horreur assiste par hasard au déraillement d’un train (très impressionnant, c’était même le teaser du film), contenant une mystérieuse et monstrueuse créature, qui va venir perturber la vie de leur petite ville tranquille… Un Cloverfield plus modeste, en somme ? Oui, mais pas que.Super 8 est une superbe déclaration d’amour à la science-fiction des années 80, quelque part entre Steven Spielberg (qui est ici producteur) et Joe Dante côté cinéma, et Stephen King et R.L. Stine (Chair de Poule) rayon librairie. Elle Fanning illumine ce long métrage très émouvant qui transpire la nostalgie, qui rappelle les grandes heures de Rencontres du troisième type (1977), E.T. (1982) , Les Goonies (1985), Stand By Me (1986) et Ça (1990). Mais aussi un peu de The Fabelmans (2022) pour sa célébration du 7e Art à travers des regards d’enfants. Et bien sûr de Stranger Things (2016-2025) que Super 8 a devancé de cinq ans ! On pourra, bien sûr, regretter que le monstre soit un peu décevant, ou du moins convenu. Mais le film est à voir surtout pour cet esprit 80’s et cette bande très attachante. Et leur génial court métrage amateur, bonus du générique de fin.
Young Ones (2014)
Il était une fois un monde sans eau… Cet univers aride et étouffant, c’est celui de Young Ones (2014), un film d’anticipation au croisement du western, du drame familial de la science-fiction, qui voit une jeune femme tomber sous le charme d’un garçon ambitieux qui cherche à mettre la main sur la ferme de sa famille. Entre convoitise, rivalité, trahison et violence, le long métrage convoque un joli casting où Elle Fanning donne la réplique à Nicholas Hoult, Michael Shannon et Kodi Smit-McPhee, et à un étonnant robot-porteur baptisé Simulit Shadow.
Avec son univers désertique et désespéré, Young Ones pourrait évidemment évoquer Mad Max Fury Road (2015), Furiosa (2024) ou la série Fallout (2024-). Mais l’approche réaliste, minimaliste et contemplative de la proposition -et même austère diront les plus difficiles- évoque plutôt des films comme The Rover (2014) ou La Route (2009), avec une narration en trois parties et trois points de vue différents et complémentaires, comme l’a fait récemment le thriller Évanouis (2025). Porté par une très belle photographie et passé par le Festival de Sundance, Young Ones est signé Jake Paltrow, frère cadet de Gwyneth Paltrow.
How to Talk to Girls at Parties (2017)
Avec How to Talk to Girls at Parties (2017), John Cameron Mitchell (Edwig and the Angry Inch, Shortbus) continue de creuser une veine originale, provocatrice, queer et résolument humaine. Et punk, aussi. En adaptant la nouvelle de Neil Gaiman (Coraline, American Gods, Good Omens, Sandman) avec sa patte unique, le réalisateur raconte comment trois jeunes fêtards anglais vont croiser par hasard d’étranges jeunes femmes -qui s’avèrent être des extraterrestres- le temps d’une after improbable dans le Londres de 1977...
Entre romance teen, musique seventies et SF déjantée, How to Talk to Girls at Parties est un OVNI cinématographique extravagant qui célèbre l’humanité et l’émancipation, que la charmante et touchante alien Elle Fanning découvre avec beaucoup de curiosité et d’intérêt aux côtés de Nicole Kidman. Comme tout OFNI (objet filmique non identifié), ce long métrage est totalement inclassable. Et donc unique. Et ce qui apparaîtra comme des qualités pour les uns (mélange des genres, délire visuel, esprit punk et indé) sera rédhibitoire pour d’autres. Le film a en tout cas le mérite d’être original et empreint d’une naïveté et d’une rébellion touchantes.
Seuls sur Terre (2018)
« Le dernier Homme sur Terre n’est pas seul… » Ce slogan, qui barre l’affiche de Je suis une légende (2007), pourrait parfaitement résumer Seuls sur Terre (2018), au pitch très proche mais au rendu très différent du film porté par Will Smith. Dans un monde post-apocalyptique dont tous les habitants ont mystérieusement succombé, Peter Dinklage affronte la solitude en allant de maison en maison pour enterrer les morts. Jusqu’à ce qu’une autre survivante (Elle Fanning), imprévisible et excentrique, ne vienne troubler sa routine solitaire et son univers monotone et ritualisé…
Contemplatif, tendre et mélancolique, Seuls sur Terre interroge les traumas et la possibilité d’un retour à la vie, devant la caméra de Reed Morano, réalisatrice des trois premiers épisodes de The Handmaid’s Tale (2017-2025) qui offre ici une image sobre et soignée. Le long métrage, indépendant, reste toujours dans l’humain et l’intime, en racontant une Apocalypse à hauteur d’homme et de (jeune) femme qui s’ouvrent petit à petit l’un à l’autre. Les deux comédiens, très justes, portent entièrement le film. Cette approche pourra évidemment frustrer celles et ceux qui espéraient trouver de l’action (voire des infectés) façon Zombieland (2009) ou 28 jours plus tard (2002). Mais ils pourraient être surpris par la rupture opérée à mi-parcours, et qui entraîne le récit vers une autre histoire. La durée réduite (1h40) de Seuls sur Terre est une invitation à le découvrir, malgré des critiques mitigées.
Predator: Badlands (2025)
Depuis l’efficace et plébiscité Prey (2022), qui confrontait une farouche guerrière comanche au redoutable chasseur extraterrestre, le réalisateur Dan Trachtenberg a relancé la franchise Predator en l’entraînant à travers les époques. C’est ainsi qu’il a supervisé le film d’animation Disney+ Predator : Killer of Killers (2025) pour préparer la sortie de Predator: Badlands, film-événement de cet automne 2025. On y suit un jeune Yautja (le véritable nom des créatures) chassé de son clan, qui s’allie avec une alliée improbable sur une planète hostile.
Potentielle androïde issue de l’univers Alien (la bande-annonce laisse planer le doute à ce sujet et enflamme les fans sur la toile), la jeune femme est campée par Elle Fanning. Rien n’a encore réellement filtré sur ce nouvel opus, qui devrait proposer énormément de surprises selon le réalisateur (et si les envahisseurs de Independence Day étaient aussi de la fête ? Là aussi la théorie fait bruisser les réseaux sociaux !). La chasse reprend cette semaine et après la réussite de Killer of Killers et de la série Alien Earth (2025-) cet été, on se dit que l’association Fox/Disney a décidément de très bonnes choses à proposer dans la SF.
The Hunger Games: Lever de soleil sur la moisson (2026)
La franchise Hunger Games ne s’est pas achevée avec la révolution menée par Katniss. Dans Hunger Games : La Ballade du serpent et de l'oiseau chanteur (2023), on remontait le temps pour découvrir la jeunesse du futur Président Snow à Panem, alors qu’il est nommé mentor d’une jeune tribut du District 12. The Hunger Games : Lever de soleil sur la moisson (2026), qui se déroule 40 ans après ce prequel et 24 ans avant le premier Hunger Games (2012), nous plongera dans les coulisses des 50e Jeux avec deux fois plus de jeunes gens jetés dans ce combat à mort.
Parmi eux, un certain Haymitch Abernathy, le futur mentor de Katniss (campé par Woody Harrelson dans le film original), accompagné notamment de l’exubérante Effie Trinket qui sera sa styliste pour cette édition très spéciale. C’est Elle Fanning qui reprendra le personnage, rajeuni donc, interprété par Elizabeth Banks dans la tétralogie. A ses côtés, on verra notamment Ralph Fiennes en Président Snow et Kieran Culkin, oscarisé pour A Real Pain (2024), dans le costume de l’insupportable présentateur Caesar Flickerman… mais aussi les futurs parents de Katniss, Burdock Everdeen et Asterid March. Que le sort leur soit favorable.










































































































