« C’était moi ! » : George Clooney, fort de son expérience sur Ocean’s Eleven (2001), Twelve (2004) et Thriteen (2007), n’a pas pu s’empêcher d’ironiser sur l’incroyable braquage survenu au Louvre le 19 octobre dernier. Un vol de bijoux royaux dans le musée national, d’une valeur estimée à 88 millions d’euros, qui aura au moins servi à confirmer notre fascination pour les histoires de casses spectaculaires. Car dans le vol d’une œuvre, de lingots ou de bijoux, il y a toujours un côté défiance du pouvoir et des institutions et donc un terreau fertile pour les fictions !
Pourquoi ne pas revoir à l’écran des histoires vraies de braquages et de braqueurs devenus célèbres ? Nous vous invitons à suivre notre guide des 5 films et séries inspirés de faits réels. Du casse élégant à la tragédie humaine, JustWatch vous invite à (re)découvrir ces histoires vraies qui font des scénarios d’enfer !
Public Enemies (2009)
Dans cette fresque signée Michael Mann, Johnny Depp prête ses traits à John Dillinger, le braqueur le plus célèbre de l’Amérique des années 1930. Charismatique et insaisissable, Dillinger devient l’ennemi public n°1 du FBI au moment de sa création, incarné ici par Christian Bale. À ses côtés, Marion Cotillard apporte une touche de mélancolie en amante tragique. On pense forcément à Bonnie and Clyde (1967) en les voyant ensemble.
Public Enemies (2009) montre la fin d’un âge d’or du banditisme romantique, où le vol était encore perçu comme une forme de rébellion contre un système inégalitaire. Michael Mann filme avec précision le choc entre humanité et modernité, à coups de fusillades stylisées. A noter : le cinéaste a sollicité le FBI pour obtenir des documents relatifs à Dillinger ainsi que des meubles et accessoires d’époque pour la déco. Si vous aimez l’histoire de Dillinger, vous pouvez vous tourner vers d’autres films qui racontent sa vie : Dillinger (1973) de John Milius, ou Dillinger, l’ennemi public n°1 (1945) de Max Nosseck.
The Duke (2021)
Dans le Londres des années 1960, Jim Broadbent incarne Kempton Bunton, un chauffeur de taxi retraité qui dérobe un portrait du Duc de Wellington peint par Goya à la National Gallery. Son leitmotiv : ne rendre le tableau qu’à la condition que le gouvernement permette l’accès gratuit à la télévision pour les personnes âgées. Ce fut le premier et unique vol dans l’histoire de ce grand musée. Aux côtés de Jim Broadbent, Helen Mirren campe son épouse, pragmatique et tendre, dépassée par cet acte insensé.
Réalisé par Roger Michell (Coup de foudre à Notting Hill), The Duke (2021) transforme avec humour et émotion un casse en fable sociale : un geste de protestation contre la pauvreté et l’exclusion. Autre récit d’art volé et de justice tardive toujours inspiré d’un fait réel : La femme au tableau (2015), également avec Helen Mirren, peut être une bonne option si vous avez aimé The Duke. Sinon pour son humour noir et son sens du timing britannique, rien de mieux que Ladykillers (2004) des frères Coen, un récit en revanche totalement fictif.
The Gold, le casse du siècle (2023-2025)
Basée sur le spectaculaire casse du dépôt de sécurité de Brink’s-Mat en 1983, The Gold, le casse du siècle reconstitue le vol de 26 millions de livres en lingots d’or à l’aéroport de Heathrow. Portée par Hugh Bonneville (Downton Abbey), Dominic Cooper et Jack Lowden, la série plonge dans les arcanes du blanchiment d’argent et des trafics d’œuvres d’art.
La mise en scène léchée et les dialogues précis rappellent The Crown (2016-2023) autant que Narcos (2015-2018), entre saga sociale et thriller financier. Mais on pense aussi à The Great Train Robbery (2013), une mini-série sur deux hold-up tristement célèbres de l’histoire britannique.
Un après-midi de chien (1976)
Inspiré d’un véritable braquage survenu à Brooklyn en août 1972, Un après-midi de chien (1976) est l’un des films les plus humains et bouleversants du genre. Sidney Lumet, maître du réalisme urbain, reconstitue heure par heure cette prise d’otages qui dégénère en spectacle médiatique. Le film suit Sonny Wortzik (interprété par un Al Pacino incandescent), un homme ordinaire qui tente de braquer une banque pour financer l’opération de changement de sexe de son compagnon, joué par Chris Sarandon.
Lumet filme la chaleur étouffante de l'été new-yorkais où la tension devient presque physique. À mesure que la foule se masse devant la banque, les médias transforment les braqueurs en symboles d’une Amérique en crise, entre désespoir social et scandales politiques. Pour rester dans l’ambiance, on peut regarder un autre film du réalisateur : Serpico (1973) toujours avec Al PAcino ou sinon partir sur Inside Man (2006) de Spike Lee, qui rend hommage au film tout en jouant avec le mythe du braquage parfait. Et si on va dans cette veine là, autant voir ou revoir l’excellente série (totalement inventée) La Casa de papel (2017-2021).
Braquage à l’anglaise (2008)
Inspiré d’un fait réel longtemps classé « secret défense » par le gouvernement britannique, Braquage à l’anglaise (2008) revient sur le « cambriolage au talkie-walkie », commis en 1971 sur Baker Street à Londres. Ce jour-là, une bande d’amateurs, menée par un garagiste sans histoire, creuse un tunnel jusqu’à la Lloyds Bank et vide des coffres remplis de bijoux… mais aussi de documents compromettants sur la famille royale et les services secrets.
Jason Statham, dans l’un de ses rôles les plus nuancés, incarne le braqueur : un homme ordinaire happé par un scandale politique qui le dépasse tandis que David Suchet (le célèbre Hercule Poirot) campe un chef du MI5 menaçant. Dans le même genre, laissez-vous tenter par Thomas Crown (1999), où Pierce Brosnan fait aussi dans le haut-de-gamme niveau casse.
Sans arme, ni haine, ni violence (2008)
Avant le cambriolage du Louvre, le « casse du siècle » était à mettre au crédit de Albert Spaggiari, modeste photographe à la mairie de Nice qui parvint à vider la salle des coffres d’une agence bancaire de la ville en passant par les égouts en juillet 1976 ! C’est cette histoire incroyable mais vraie que Jean-Paul Rouve raconte dans Sans arme, ni haine, ni violence (2008) qui marque son passage derrière la caméra.
Le néo-réalisateur et comédien -qui se glisse dans le costume de Spaggiari, adopte une approche à hauteur d’homme qui célèbre autant la préparation du braquage que la personnalité étonnante du criminel. Pour d’autres casses made in France, on vous recommande Libre (2024) où Mélanie Laurent raconte le parcours du flamboyant Bruno Sulak, le prochain Gang des Amazones (2025) emmené par les braqueuses Izïa Higelin, Lyna Khoudri et Laura Felpin et Les Égouts du paradis (1976), une autre adaptation des exploits de Spaggiari avec Francis Huster dans le rôle principal.










































































































