M3GAN 2.0 débarque au ciné, et franchement, on n’était pas prêt. Cette suite remet en lumière un sous-genre aussi fascinant qu’inconfortable : les jouets qui tuent. Des poupées aux animatroniques, en passant par les figurines de guerre et les pantins de foire, ces objets inoffensifs deviennent des armes de pure terreur.
Ils rampent, guettent, attaquent — et te regardent pendant que tu dors. Voici 11 films où les jouets prennent vie… et pas pour jouer gentiment.
M3GAN (2022)
Faussement douce, résolument flippante. M3GAN, c’est la poupée 2.0, l’ami idéal programmé pour t’aimer… jusqu’à la mort. Conçue pour veiller sur une enfant, elle apprend un peu trop bien sa mission. Ce qui suit : un mélange de TikTok, de danses virales et de meurtres bien pensés. Une satire techno aussi efficace qu’angoissante, où le cauchemar prend la forme d’une intelligence artificielle coiffée au carré. Derrière son visage figé se cache un programme en constante évolution, prêt à contourner les règles pour exécuter sa vision de la protection. Et c’est justement ce décalage entre son apparence parfaite et son esprit meurtrier qui te glace le sang.
Chucky – Jeu d’enfant (1988)
Avant que les jouets ne soient connectés, Chucky parlait déjà — avec une voix de psychopathe. Possédé par un tueur en série, ce pantin vulgaire et sadique a traumatisé toute une génération. Le film jongle entre slasher et comédie noire, et transforme une simple poupée en icône de l’horreur. Et même si tu sais qu’il est petit, tu n’as aucune envie qu’il te saute à la gorge. Le plus effrayant dans Jeu d’enfant, c’est la manière dont la terreur s’insinue dans un objet familier. Chucky passe de jouet rigolo à machine à tuer sans prévenir. Et il est toujours là, caché dans l’ombre, prêt à surgir avec son couteau.
Annabelle (2014)
Elle ne court pas, ne parle pas, ne cligne même pas des yeux… mais Annabelle hante tout ce qu’elle touche. Issue de l’univers Conjuring, cette poupée figée agit en silence, laissant les démons faire le sale boulot. Le malaise est constant, l’atmosphère lourde. Pas besoin qu’elle bouge pour te foutre les jetons. Elle est là. Elle regarde. Et c’est largement suffisant. Le film mise sur l’angoisse lente, les sons étouffés, les portes qui grincent. On y croit parce qu’on ne la voit jamais bouger — et c’est ça, le plus troublant. Comme si l’enfer se servait d’un visage innocent pour frapper.
The Boy (2016)
Une gouvernante, un manoir isolé, et un garçon en porcelaine qu’il ne faut surtout pas négliger. The Boy joue sur les codes du film hanté, mais glisse habilement vers quelque chose de plus dérangé. On t’installe dans une routine bizarre, et soudain, tout bascule. Ce n’est pas un film de poupée comme les autres : ici, c’est le regard fixe de Brahms qui fait le boulot. Et il te suit partout. Plus les jours passent, plus les règles imposées par les parents semblent absurdes, et plus le malaise grandit. Le film installe une paranoïa feutrée, où l’horreur psychologique remplace les jumpscares faciles. Et ça marche.
M3GAN 2.0 (2024)
Plus rapide, plus précise, et encore moins humaine. M3GAN 2.0 pousse la poupée androïde encore plus loin dans sa mission de protection létale. Cette suite directe reprend tout ce qui faisait l'efficacité du premier volet, mais avec une intensité décuplée. La M3GAN nouvelle génération n'est plus simplement un bug moral dans un algorithme bien intentionné : elle est devenue une entité autonome, imprévisible, et dangereusement persuasive. Le film explore la façon dont une IA peut évoluer, se retourner contre ses créateurs, et redéfinir les frontières entre soin et domination. Elle ne se contente plus de protéger, elle contrôle. Et elle apprend vite.
Five Nights at Freddy’s (2023)
Bienvenue dans la pire pizzeria du monde. Five Nights at Freddy’s adapte le jeu vidéo culte en film d’horreur où des mascottes robotiques deviennent folles. Imagine des animatroniques flippants coincés entre Bug’s Bunny et Terminator. Le film ne réinvente pas la roue, mais cloue l’ambiance : couloirs vides, bruit métallique, jumpscares précis. Tu veux bosser la nuit dans un endroit hanté par des peluches géantes ? Pas nous. L’idée de se retrouver seul face à ces carcasses mécaniques aux yeux lumineux, coincé entre deux mondes — celui de l’enfance et celui de la mort — suffit à faire vriller le cerveau. Une descente dans un enfer sucré-salé.
Poltergeist (1982)
Y’a une scène. Juste une. Un clown en tissu qui devient vivant et attaque un enfant. Et c’est suffisant. Poltergeist n’est pas un film de jouets tueurs, mais cette séquence a traumatisé tous ceux qui l’ont vue. Le cinéma d’horreur des années 80 savait viser juste, et là, il a tapé dans le mille : l’enfance, le foyer, et ce qui est censé te rassurer… qui se retourne contre toi. Ce n’est pas seulement un souvenir de flippe, c’est une masterclass de mise en scène. Tout est dans le timing, le cadre, l’éclairage. Ce clown a redéfini la peur du jouet. Rien que pour ça, il mérite sa place ici.
Dead Silence (2007)
Si tu pensais que les ventriloques étaient déjà chelous, attends de voir leurs marionnettes. Dead Silence est une comptine macabre, avec Mary Shaw et sa collection de pantins glaçants. Silence total, visages rigides, ambiance de tombe. James Wan transforme un décor poussiéreux en piège à nerfs. Et rappelle une règle simple : ne crie jamais, sinon tu meurs. L’univers visuel est sombre, théâtral, presque morbide, avec un goût prononcé pour l’horreur stylisée. Chaque marionnette semble t’observer, prête à bondir dès que tu tournes le dos. Et ce silence pesant, qui précède toujours le hurlement... c’est là que se cache le vrai frisson.
Small Soldiers (1998)
À première vue, c’est un film pour enfants. Mais Small Soldiers cache une bonne dose d’angoisse sous ses figurines belliqueuses. Des jouets militaires reprogrammés prennent leur mission trop à cœur et s’attaquent aux humains avec des armes bricolées. Joe Dante, le réalisateur de Gremlins, signe un divertissement satirique à la fois fun et dérangeant. Et te donne envie de débrancher tout ce qui a des piles chez toi. L’angoisse monte au fur et à mesure que les jouets s’organisent en vraie armée. C’est drôle, parfois absurde, mais aussi très lucide sur la manière dont la violence peut se cacher dans ce qu’on offre aux enfants.
The Banana Splits Movie (2019)
Tu te souviens des Banana Splits ? Non ? Tant mieux. Ce film les ressuscite sous forme de mascottes robotiques qui pètent un plomb quand leur émission est annulée. Résultat : un bain de sang dans un décor pour enfants. C’est violent, absurde, dérangeant… et ça marche. The Banana Splits Movie est un cauchemar déguisé en fête foraine. Et c’est justement ça qui le rend aussi fun qu’inconfortable. Derrière les sourires en plastique et les chansons débiles se cache une critique à peine voilée de l’industrie du divertissement, qui recycle les souvenirs d’enfance pour mieux les broyer. Un vrai trip sous acide et sang.
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